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Le prochain tab vous déplacera vers la carte. Utilisez ce lien pour passer la carte de la station.Quand on pense aux paysages du Canada, on évoque immanquablement les forêts boréales, l’horizon infini des Prairies et la majesté des Rocheuses. Oui, on voit tout ça en traversant le pays à bord du Canadien. Mais aussi beaucoup plus…
Un trajet de 4 466 kilomètres sépare Toronto et Vancouver. Opter pour le train permet de prendre la pleine mesure de ce territoire immense et diversifié en quatre jours et quatre nuits. On s’étonne de voir défiler aussi longtemps les conifères des forêts de l’Ontario alors que le Manitoba et la Saskatchewan semblent se traverser en un clignement de paupières (ou presque). L’un des plus grands plaisirs? Regarder par la fenêtre au petit matin pour découvrir le tableau qui nous attend.
En été, je me souviens avoir été séduite par la lumière diffuse des Prairies. Plates, pensez-vous? Seulement au sens littéral, car il émanait une telle douceur des tons de vert et de jaune qui se disputaient l’horizon à la tombée du jour! Pendant l’escale à Winnipeg, je n’avais pas pu m’empêcher de m’exclamer chaque fois que j’apercevais un chien de prairie. Impossible de ne pas craquer!
En hiver, alors que la neige semblait envelopper les mêmes décors traversés quelques années auparavant, j’avais l’impression que le train striait une page blanche où tout était encore à inventer. Le convoi avançait dans un espace aux contours flous, où le temps n’existait plus. Chaque saison a son charme.
De Toronto à Winnipeg
Que l’on débute ou termine le voyage par Toronto, la ville Reine ne laisse personne indifférent. On se laisse étourdir par l’effervescence de son centre, apaiser par ses îles et le point de vue unique sur la ville, et séduire par son architecture éclectique et ses œuvres d’art public. Sa scène gastronomique foisonnante est à elle seule une raison de rester le plus longtemps possible. Trois repas par jour, c’est trop peu!
Selon l’heure d’arrivée du train dans les principales villes traversées, il est parfois possible d’explorer les environs de la gare. La capitale du Manitoba se prête particulièrement bien au jeu. Située en plein centre-ville, sa gare vaut à elle seule la peine qu’on quitte le confort de son wagon. Créé par la même firme qui a imaginé le terminal Grand Central, à New York, le bâtiment de style Beaux-Arts a été désigné lieu historique national du Canada en 1976. Sa grande voûte centrale impressionne particulièrement.
À quelques pas de là, on découvre le Lieu historique national de La Fourche, qui témoigne de 6 000 ans d’histoire. Au confluent des rivières Rouge et Assiniboine, le site servait de point de rencontre à différentes nations autochtones. Il se trouve dans une partie du territoire traditionnel des peuples anichinabé, cri, anisininewuk, dakota et déné, et de la terre ancestrale des Métis de la rivière Rouge. À côté, The Forks Market offre l’occasion de se sustenter dans différentes échoppes et de découvrir des produits locaux.
Arrêter quelques jours à Winnipeg permet de visiter le superbe Musée canadien pour les droits de la personne. Si le bâtiment a transformé le paysage de la ville, ses expositions nous font passer par toute une gamme d’émotions. Une balade du côté de Saint-Boniface est l’occasion de plonger dans l’histoire de cette communauté francophone. Deux visites intéressantes : le musée de Saint-Boniface (le site principal est toutefois fermé jusqu’en 2026) et la maison natale de l’écrivaine Gabrielle Roy.
Après Winnipeg, le train traverse les vallées de la Saskatchewan. En été, les champs de canola donnent presque l’impression que l’horizon a été souligné à l’aide d’un marqueur. Le contraste est particulièrement saisissant quand les deux rives d’une rivière sont bordées de fleurs jaunes.
Des voyageurs montent et descendent à Saskatoon. Bientôt, les montagnes…
De l’Alberta à la Colombie-Britannique
Le grand jeu de séduction des Rocheuses débute environ une heure avant l’arrivée à Jasper. Je n’oublierai jamais l’expression des voyageurs avec qui j’ai partagé cette découverte la première fois. Au-delà du cliquetis des appareils photo, c’est l’alternance entre les onomatopées et les moments de silence, comme si nous avions tous épuisé nos réserves de points d’exclamation, qui m’a marquée.
La gare de Jasper est aussi parfaitement située pour une balade. À proximité, on découvre une foule de commerces, de cafés et de restaurants. Si l’on arrive tôt le matin, une recommandation pour un bon flat white ou un latte serait le SnowDome Coffee Bar, qui se trouve dans une buanderie. On y croise autant des travailleurs à la recherche de carburant avant de démarrer leur journée que des touristes qui profitent du réseau Wi-Fi. Si les feux de forêt ont dévasté une partie des quartiers résidentiels en 2024, on n’en voit pas vraiment de traces sur les façades qui entourent la gare. (À noter que mes photos de Jasper en été ont été prises avant les feux, il y a quelques années.)
C’est en quittant la ville qu’on remarque ses cicatrices. C’est aussi à ce moment qu’on peut apercevoir des animaux, comme des wapitis. Un conseil à ceux qui souhaitent profiter de la voiture panoramique : mieux vaut arriver tôt, parce que tout le monde souhaite être aux premières loges du spectacle des Rocheuses.
Quand un animal est particulièrement visible ou que le train s’approche d’un point de vue exceptionnel, les agents relaient l’information à l’intercom. Ainsi, il est difficile de manquer l’approche des chutes Pyramid, que l’on peut apercevoir seulement depuis le train. Avec un peu de chance, les nuages auront déserté la cime du mont Robson, plus haut sommet des Rocheuses, au moment du passage du train.
Si les montagnes restent incontestablement les grandes stars du voyage, de nombreux cours d’eau nous rivent aussi à la fenêtre. Pendant une bonne partie du trajet, à l’ouest du pays, la voie ferrée suit par exemple les tracés de la rivière Thompson et du fleuve Fraser.
À chacun ses coups de cœur
Aux employés de VIA Rail croisés au cours du voyage, je pose la même question : quel est ton point de vue favori? Chacun a sa réponse. À l’emploi de VIA Rail depuis 27 ans, le directeur de services Mario Laurencelle, qui a grandi près de Winnipeg, avoue avoir un parti pris. « Je suis un gars de la Prairie et j’aime bien les Prairies », avoue-t-il. Pour la Saskatchewan, il me dit : « C’est vraiment roulant ». Vallonné, tu veux dire? « Oui. […] Le Manitoba, c’est vraiment plat, plat, plat. En Saskatchewan, il y a de grosses vallées. J’adore. »
Selon l’horaire, le sens du train et le moment de l’année, on ne contemple pas forcément les mêmes décors. Quand cette partie du voyage est effectuée à la clarté, Mario Laurencelle recommande de se ruer à sa fenêtre environ une heure avant d’arriver à Jasper en allant vers Vancouver, ou l’heure après en allant vers Toronto. « C’est là où il y a plus de wildlife », dit-il. Le moment de l’année où il a vu le plus d’animaux? En avril, lorsque les ours sortent de leur tanière. « Il nous arrive d’annoncer à l’intercom quand un animal est visible, comme un orignal. »
Sherri Gaborieau mentionne aussi « les montagnes roulantes » de la Saskatchewan. La directrice de services, qui célèbre son quart de siècle chez VIA Rail, ne se lasse pas non plus des montagnes.
Il y a le paysage dehors, mais aussi celui en dedans. Sherri ne compte plus les histoires touchantes dont elle a été témoin au fil des années. « J’adore être à bord du train, dit-elle. Le monde qu’on rencontre, les choses qu’on voit et les gens avec qui on travaille… C’est tout un voyage. »
Bien qu’arriver à Vancouver signifie la fin du voyage, la tristesse fait rapidement place à l’excitation. Le charme de la destination opère à tout coup (oui, même sous la pluie!). Comment résister à une ville enlacée par les montagnes? Avec ses plages, ses parcs – dont l’emblématique parc Stanley, qui donne l’impression d’être en pleine forêt – et ses restaurants aux influences fortement marquées par l’importante immigration asiatique, la métropole frôle selon moi la perfection.
De mes trois traversées du pays à bord du Canadien à des saisons différentes, je retiens, comme Sherri, autant la beauté de la nature extérieure que l’attrait chaleureux de la faune qui se trouvait à bord. Les conversations s’entament spontanément autour d’un repas, d’une dégustation de vins ou d’une présentation dans le wagon panoramique. Des voyageurs des quatre coins de la planète et de différentes générations se côtoient. Le rythme lent et l’absence de Wi-Fi et de réseau cellulaire pendant une partie du trajet favorisent les échanges entre nous sans pour autant nous y forcer.
Bien d’accord avec elle : c’est tout un voyage!
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