Au banc d’essai : les nouveaux menus de VIA Rail

Passionnée de voyages en train, c’est avec un grand plaisir que j’ai accepté l’invitation de VIA Rail à venir découvrir et goûter différents ajouts des menus des classes Économie et Affaires lors d’un trajet entre Montréal et Ottawa.

J’ai longtemps fait des provisions de bonbons avant un voyage. Je ne partais jamais sans quelques friandises acidulées, en plus des multiples collations que je glissais toujours dans mon sac (un joyeux mélange de cochonneries et de grignotines santé déculpabilisantes). Que je parte seule ou avec ma fille, le rituel était le même : je m’installais confortablement et, peu après le départ, je savourais les bonbons un à un, lentement, en regardant le paysage défiler.

Avec le temps, j’ai tenté de me défaire de ma dépendance. Voilà que je découvre qu’une de mes marques de sucreries québécoises chouchous, KandJu, a fait son entrée sur le menu de la classe Économie. C’est l’une des missions que se donne VIA Rail : intégrer un maximum de produits locaux à son offre. Comment résister? Oubliez tout de suite la texture des friandises qui ont traîné trop longtemps sur les tablettes d’un dépanneur : celles-ci sont fraîches et bien tendres comme on les aime. Sans parler des saveurs!

Évidemment, il n’y a pas que des bonbons de KandJu parmi les nouveautés. Côté salé, les noix de cajou rôties et le mélange 5 amandes de Vitali-T s’ajoutent aux croustilles Lay’s et autres classiques. Côté sucré, le biscuit aux Smarties ravira sans doute les enfants, en plus de celui à l’avoine et aux pépites de chocolat.

Pour les grosses fringales, les salades de l’entreprise montréalaise Mandy’s risquent de plaire aux voyageurs à la recherche d’une option santé. De nouveaux sandwichs sont également proposés. Mes favoris? Celui à la dinde avec des tranches de volaille bien fraîches dans un pain rond moelleux et le roulé au poulet César qui, grâce à son chou frisé, m’a permis de récolter des points santé en prime – parfait pour négocier quelques bonbons supplémentaires avec ma conscience (ben quoi?). Le classique croissant au jambon se trouve aussi sur le menu.

Le matin, deux nouvelles options : une boîte déjeuner, avec un œuf cuit dur, un bagel et du fromage à la crème, et le parfait au yogourt et petits fruits (mon choix). En cas de doute, peu importe le moment de la journée, la boîte de fromages canadiens (dont le classique Oka) avec des fruits frais, et l’hummus avec des craquelins sont pour moi toujours de bons choix.

 

La classe Affaires, le top

Disons-le d’emblée : même si voyager en classe Économie reste fort agréable, rien ne remplace l’expérience de la classe Affaires. En plus du confort et du service personnalisé, un repas chaud est inclus avec l’achat du billet.

Après avoir effectué des dizaines d’allers-retours entre Montréal et Québec pour le travail, je peux affirmer ceci : on y mange fichtrement bien. Comment les repas ont-ils été sélectionnés? L’un des éléments qui ressortent des sondages menés par VIA Rail est la recherche de plats réconfortants.

Pour parvenir à renouveler le menu tout en tenant compte de ce critère, le processus s’est étendu sur plusieurs mois. C’est la compagnie Aramark qui a développé et testé différentes options, qui ont ensuite été évaluées par l’équipe de VIA Rail. Soixante-dix-huit recettes ont au départ été proposées. Offerts en rotation, huit déjeuners, dix dîners, six soupers, huit entrées et huit desserts ont été retenus. Le menu change par ailleurs tous les mois.

Lors de mon voyage entre Montréal et Ottawa, j’ai pu goûter trois plats : l’omelette au fromage pour déjeuner (avec une délicieuse brioche à la cannelle), le saumon glacé à l’érable et le pain de viande de veau. Quand le trajet n’est pas effectué à l’heure habituelle des repas, deux assiettes d’antipasti (au choix) sont servies : les charcuteries ou les fromages canadiens. J’avoue avoir un faible pour ces derniers. En plus du fromage Oka, on y trouve du cheddar fort de l’Île aux grues, du cheddar mi-fort, du brie Alexis de Portneuf, du fromage de chèvre, des raisins, des morceaux de pomme et des craquelins.

Parmi les autres plats au menu de la classe Affaires, on trouve aussi le poulet au poireau d’inspiration autochtone avec riz pilaf et haricots verts ainsi que le saumon certifié MSC mariné à la betterave puis grillé avec courge musquée rôtie à l’érable, haricots verts et navets rôtis. Signés par le chef ontarien Joseph Shawana, ces deux plats mettent en valeur les saveurs des Premières Nations.

Il a aussi créé deux entrées d’inspiration autochtone : une salade de pommes rôties à l’érable avec canneberges et la salade des trois sœurs, avec courge musquée, haricots verts, maïs et graines de citrouille. Imaginer des plats en s’appuyant sur les traditions culinaires des Premières Nations dans un contexte de voyage sur rail représente un sacré défi. J’ai eu la chance de m’entretenir avec le chef Shawana et d’en apprendre plus sur les ingrédients sélectionnés et leur importance dans la culture autochtone. Pour lire le résultat de cet échange, c’est par ici !

À noter que des options végétariennes, sans lactose et sans gluten sont aussi proposées en tout temps.

Et les vins?

Une chose que j’ai toujours aimée à bord des trains de VIA Rail est la possibilité de goûter des vins canadiens. L’offre et la qualité sont de loin plus grandes aujourd’hui que lors de mes premiers voyages. En effet, un rouge et un blanc sont sélectionnés tous les six mois pour la classe Affaires, et une fois par année en classe Économie. Des bières du Québec et de l’Ontario sont aussi au menu.

Si, comme moi, vous ne vous déplacez jamais sans votre bouteille d’eau réutilisable, sachez que les nouveaux trains Venture sont dotés de fontaines pour les remplir. Parce que non, je ne fais pas que boire du vin à bord !